La vigne française va produire plus que prévu

Par La rédaction de larvf.com
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Vin : la production française revue à la hausse par le ministère

FranceAgriMer estime que le vignoble français va livrer une récolte 2018 supérieure de 6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La vigne française va produire encore plus que prévu, confirmant 2018 comme un bon millésime, avec une production en hausse de 27% par rapport à la récolte catastrophique de 2017, selon des chiffres révisés par le ministère de l’Agriculture.

Avec une estimation de 46,7 millions d’hectolitres (contre une estimation de 46,1 millions fin août), les services d’Agreste, organe de statistiques du ministère, jugent même que la production 2018 devrait être supérieure de 6% à la moyenne des cinq années précédentes, a indiqué à la presse le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer.

Elle reste même supérieure de 4% à la moyenne des années 2012-2016, donc sans prendre en considération la récolte calamiteuse de 2017, selon Audrey Laurent, chargée d’études vin marché mondial. Les services du ministère “ont revu les estimations à la hausse par rapport à l’ensoleillement” et ont par ailleurs “mieux estimé les pertes liées au mildiou et à la sécheresse”, a indiqué Audrey Laurent. “Il y a eu de fortes attaques de mildiou, avec des conséquences très hétérogènes” selon les bassins de production, a rappelé Didier Josso, délégué pour les filières viticole et cidricole à FranceAgriMer.

Si des vignobles comme la Champagne ou la Bourgogne-Beaujolais semblent pouvoir compter sur des rendements remarquables (respectivement +39% et +20% par rapport à la moyenne des années précédentes), les bassins du Languedoc-Roussillon (-2%), du Sud-Est (-11%) et de la Corse (-5%) ont, comme annoncé lors des premières estimations, tous connu un recul par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

LE BILAN DES VENDANGES PAR RÉGION VITICOLE

Dans le Bordelais, même si certains domaines ont été très touchés par la grêle et le mildiou, les récoltants ont retrouvé des niveaux de production conformes à la normale, en augmentation de 9% par rapport à la moyenne incluant la récolte cauchemardesque de 2017. Du côté des stocks et notamment des VCI (volumes complémentaires individuels), destinés à dépanner les producteurs lors des mauvaises années, les douanes ont dévoilé, sans surprise, des chiffres en nette baisse, “une évolution assez logique par rapport à la récolte décevante de 2017”, la plus modeste de l’après-guerre, a souligné Didier Josso.

Au global, les stocks destinés au commerce et à la production, à 47,8 millions d’hectolitres, baissent de 11%. Les VCI, eux, chutent de près de 70%, mais vont remonter en flèche dans certains vignobles, après la belle récolte de cette année. Ils ont permis de soutenir les exportations françaises, qui se sont maintenues en volume (+1,6% à 14,68 millions d’hectolitres) d’août 2017 à juillet 2018 et ont même connu une hausse soutenue en valeur à +6,3%, atteignant le chiffre d’affaires record sur la période de 9,35 milliards d’euros.

(Avec AFP)

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